Dans le cadre du 80ème anniversaire du Débarquement de Normandie sur la zone côtière autour de la Dives, l’association «Un fleuve pour la liberté, la Dives» réalise un documentaire à partir de témoignages recueillis auprès d'anciens de la région. Ce film est enrichi d’archives et d’échanges avec des historiens et des experts. Les témoins retracent avec émotion leurs souvenirs de la guerre et évoquent le parcours de résistants. Les sites emblématiques des événements sont présentés tels qu’ils étaient à l’époque et tels qu’ils sont aujourd’hui.
Destiné à un large public, ce film contribue au Devoir de mémoire !
Il sera diffusé au cinéma Le Drakkar de Dives et sur beaucoup d'autres sites, en particulier pour des scolaires.
Sortie le 6 juin 2024 !
L'association "Un fleuve pour la Liberté, la Dives", a recueilli des témoignages de civils sur la libération de juin à août 1944, sur une trentaine de communes situées entre l'Orne et la Dives.
Les témoignages publiés, enregistrés depuis 2013, accompagnent la parution de plusieurs ouvrages.
Les recherches de l'association portent également sur la mémoire ouvrière de la ville de Dives-sur-Mer.
Christine Le Callonec
Présidente de l'association "Un fleuve pour la liberté, la Dives
Entre l’Orne et la Dives, la bataille de Normandie commence dans la nuit du 5 au 6 juin avec l’arrivée de nombreux parachutistes britanniques et canadiens. Les communes sont proches de Caen et les civils espèrent être libérés rapidement.
Pourtant, l'attente durera près de 3 mois pour la plupart des communes situées dans ce secteur !
Caen est libérée le 19 juillet après d'âpres combats et la bataille de la Poche de Falaise se termine dans un carnage le 21 août. L'opération Paddle qui vise à libérer l'Est de Caen est enfin lancée le 17 Août 1944.
Comment les civils ont-ils vécu cette histoire ? Les témoins nous ont raconté les bombardements, l'évacuation, drames et actes de résistance...
Vous trouverez sur ce site des témoignages, documents et images sur la vie de trente communes entre l'Orne et la Dives du 6 juin à fin août 1944.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, les paras anglais et canadiens de la 6th Airborne Division ont reçu l’ordre d’attaquer, aux toutes premières minutes du 6 juin 1944, à l’ouest de la Dives. Ils doivent sécuriser le flanc est du Débarquement qui à l’aube, aura lieu sur les plages de la baie de Seine. Avec leurs camarades américains, engagés sur le flanc opposé, au-dessus des marais de Carentan et de Sainte-Mère-Église, les Bérets rouges seront les premiers à poser le pied sur la France occupée. Leur mission est énorme : s’emparer par surprise des ponts sur l’Orne et son canal ; détruire les ponts sur la Dives, à Varaville, Robehomme, Bures et Troarn ; neutraliser la batterie de Merville ; semer la zizanie côté allemand pendant au moins 24 heures ; enfin se regrouper sur les hauteurs entre Ranville et Troarn afin d’y organiser une tête de pont au nord-est de Caen. Coûte que coûte, ils doivent tenir jusqu’à ce que les troupes acheminées par mer parviennent à les rejoindre, commandos en tête.
Peu après minuit, les parachutages commencent sur les trois zones de saut de Ranville, Varaville et Touffreville, tandis que les planeurs
« Horsa » chargés de jeeps, d’explosifs, de matériel médical abordent leurs objectifs, le tout dans une nuit d’encre seulement éclairée par les rafales de la Flak anti-aérienne. En quelques minutes, les ponts sur l’Orne sont capturés par les hommes du Major Howard, un commando du 2nd Ox & Bucks dont les planeurs s’écrasent presque tous sur l’objectif. À Ranville, les paras de la 5e brigade investissent le terrain et renforcent les défenses de Bénouville. À Touffreville, le 8e bataillon parachutiste marche sur Troarn dont le pont est bientôt détruit par les sapeurs du Major Roseveare (3rd para squadron, The Royal Engineers). Plus au nord, à Varaville et alentour, un grand nombre de paras tombe dans les marais inondés ; les plus chanceux s’en tirent après des heures de marche harassante, avec tout leur barda, dans les marécages où patrouille l’ennemi, mais les autres se noient dans les fossés, invisibles sous la lune. Deux à trois cents paras disparaissent ainsi…
Le 9e bataillon du colonel Otway accomplit néanmoins sa mission en réduisant au silence, du moins pour un temps, la batterie de Merville. Les rescapés marchent ensuite vers le château d’Amfreville, où ils livrent de violents combats, puis s’enterrent dans le bois de Bavent, devant Saint-Côme et Bréville-les-Monts où le plus dur les attend encore. À Varaville, le combat s’engage contre les Allemands qui occupent là aussi le château, pendant que des groupes de sapeurs détruisent les ponts sur la Dives, avant de se replier vers Ranville où le général Gale a établi son QG.
Cependant, tout comme le brigadier Hill, commandant la 3e brigade du Parachute Regiment en avait averti ses hommes, le chaos règne. Sous l’effet combiné du vent, de la Flak, de la nuit et de la peur, nombre de paras, largués trop tard et trop loin, se retrouvent parfois à des dizaines de kilomètres de leur zone de saut. Quant aux planeurs, beaucoup s’écrasent loin de leur zone d’atterrissage, notamment sur les coteaux à l’est de la Dives que les pilotes ont confondue avec l’Orne. Sur les hauteurs et dans les marais de la Dives que Rommel a fait inonder au printemps 44, se forment bientôt de petites bandes errantes, perdues dans les bois, qui deviennent la proie des patrouilles ennemies qui elles, connaissent bien le terrain ...
La Libération, tant espérée, n’est pas pour demain : il faut attendre la prise de Caen, verrouillée par les Panzers des redoutables divisions SS, tandis que les Américains, à l’ouest, s’enlisent dans la guerre des haies et tardent à capturer Cherbourg. Le 19 juillet enfin, au prix d’effroyables bombardements, Caen est dégagée par les troupes canadiennes et britanniques. Vient ensuite le carnage de la poche de Falaise, du 12 au 21 août : les lambeaux de l’armée allemande refluent alors en désordre vers la Seine, poussés par les chars américains. Immédiatement, Montgomery ordonne le basculement de ses armées vers l’est ; sur le front de la basse Dives, c’est l’opération Paddle (Pagaie) : paras et commandos vont franchir la Dives et attaquer les hauteurs de Bassebourg, Dozulé et Putot-en-Auge, où se terre l’artillerie allemande, tandis que sur la côte, les Belges, appuyés au départ par les Bérets rouges de la 6th Airlanding Brigade, marcheront vers Cabourg et Dives-sur-Mer.
Texte Vincent Carpentier - Archéologue et historien - Trois villages du Pays d'Auge dans la tourmente du jour J - 2019
Depuis 2013, nous recueillons des témoignages essentiellement auprès de civils sur une trentaine de communes situées en l'Orne et la Dives.
Nous vous invitons à découvrir leur histoire !
Découvrez les vidéos des témoins
sur les événements de 1944
Les livres sont disponibles chez Orep et auprès de l'Office de Tourisme de Dives-sur-mer. Tel : 02 31 91 24 66
Le site memoireouvriere.fr est dédié à l'histoire de la cité ouvrière de Dives-sur-Mer de 1891 aux années 1970.
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